1.7.05

AGF PE - Cita / Telemarket.fr

Une page se tourne dans le petit monde des supermarchés en ligne: Galeries Lafayette a réussi à céder Telemarket. Sans surprise, les repreneurs sont ceux évoqués par la presse ces dernières semaines, à savoir les fonds AGF Private Equity et Cita. Dans cette opération, ils soutiennent le fondateur du site de voyage Travelprice, Roland Coutas, et le directeur général de Telemarket, Olivier Le Gargean.

"Cette opération assure la pérennité de l'entreprise et ouvre de bonnes perspectives de développement pour Telemarket.fr et pour nos 250 collaborateurs. Nous allons pouvoir accélérer notre croissance, qui est déjà à deux chiffres depuis le début de l'année 2005", a déclaré Olivier Le Gargean, qui occupe le poste de directeur général depuis 2002.

Le prix de la transaction n'a pas été communiqué. Mais si l'on se fie à une note relative à l'OPA de la Semad, le holding de la famille Moulin sur les Galeries (lire ci-contre), les repreneurs n'auraient pas eu à ouvrir largement leurs bourses. La note des banques valorise à zéro le supermarché en ligne "étant donné les pertes d'exploitation en 2003 et 2004 [8,7 et 7,1 millions d'euros, ndlr]. En 2000, au moment de la bulle Internet, lorsque Casino et Monoprix sont entrés au capital de Telemarket, l'entreprise était valorisée 122 millions d'euros.

En cédant Telemarket, Galeries Lafayette veut surtout sauver les meubles en se débarrassant d'un foyer de pertes. En 2003, elles étaient encore de 2,6 millions d'euros, pour des ventes de 40,5 millions. L'année précédente, le déficit était de 13,7 millions pour un chiffre d'affaires de 42,7 millions d'euros. Outre des pertes chroniques, force est de constater que le supermarché en ligne est confronté à la stagnation de son activité. Car l'année 2004 n'a pas été non plus placée sous le signe de la croissance. Dans son communiqué, Telemarket annonce un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros.

Par rapport à un supermarché classique, les supermarchés en ligne ont en effet du mal à trouver la rentabilité en raison des frais de livraisons qu'ils doivent demander à leurs clients, et qui finalement constituent un frein à l'achat. Les Galeries Lafayette ont déjà tenté de vendre leur pesant fardeau il y a quatre ans, mais les discussions alors menées avec Casino avaient échoué sur le prix jugé excessif. Depuis, Casino a lui-même fermé son propre magasin en ligne. Avant d'accepter la proposition des deux fonds, Galeries Lafayette a envisagé un rapprochement de Telemarket avec un concurrent tel que Ooshop (Carrefour) ou Houra (Cora).

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