Auchan / GrosBill

L'un des poids lourds de la grande distribution accélère son développement sur Internet. Auchan a pris une participation majoritaire dans GrosBill, le vendeur d'articles informatiques. L'enseigne française, détentrice du supermarché en ligne Auchan direct, comble son retard sur Carrefour, qui dispose déjà d'un site consacré aux produits multimédias. Quant à Casino, il est toujours propriétaire du magasin en ligne CDiscount.

« L'idée est de prendre pied sur le marché grand public de l'électronique. Internet est pour Auchan un axe de développement parmi d'autres. Nous entendons faire de Grosbill le numéro un du marché français de l'électronique », explique-t-on en interne.

D'ici à 2007, le groupe espère multiplier par trois le chiffre d'affaires de sa nouvelle filiale. En 2004, le site marchand avait réalisé 60 millions d'euros de chiffre d'affaires, en progression de 50 % par rapport à l"année précédente.

GrosBill a préféré un rachat industriel à une entrée en Bourse. Il y a quelques mois, le site d'électronique s'était déclaré candidat à une cotation sur Alternext où il espérait lever entre 3 et 5 millions d'euros. L'adossement à Auchan s'est fait au prix de la perte de la majorité du capital pour les cinq fondateurs qui restent cependant actionnaires du site marchand.

Auchan se veut discret tant sur le montant de la transaction que sur les sommes futures allouées au développement de la marque. La transaction valoriserait Grosbill à une somme légèrement inférieure à 22 millions d'euros croit savoir le journal Les Echos dans son édition du vendredi 24 juin.

GrosBill continuera d'exister en tant que site indépendant. Auchan lui apporte son expertise dans le domaine des achats. Un savoir-faire non négligeable sur un secteur où les marges sont étroites. L'adossement à l'enseigne de grande distribution devrait lui permettre de négocier des prix encore plus bas auprès de ses fournisseurs. Un atout de taille pour prendre des parts de marché à LDLC ou à Pixmania, ses principaux concurrents.

Par Hélène Puel, 01net
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